Le Data Processing Agreement (DPA), ou accord de sous-traitance, est une pièce maîtresse de la conformité RGPD lorsqu’une entreprise confie ses données RH à un éditeur de logiciel. Imposé par l’article 28 du RGPD, ce contrat encadre la relation entre le responsable de traitement (l’entreprise) et le sous-traitant (l’éditeur SIRH ou LMS).
Pourtant, tous les DPA ne se valent pas : certaines clauses sont incontournables, d’autres peuvent cacher des risques. Dans ce guide pratique, nous passons en revue les 12 points essentiels à vérifier avant de signer avec un éditeur RH. En fin d’article, téléchargez notre checklist DPA 2025 pour sécuriser vos contrats et convaincre votre direction.
La sécurité est au coeur de nos préoccupation chez Zola, c'est pourquoi nous partageons avec vous nos bonnes pratiques !
En complément, consultez notre guide RGPD et RH et nos fiches pratiques sur le registre des traitements, le chiffrement des données et la gestion des accès RH.
Qu’est-ce qu’un DPA et pourquoi est-il essentiel en RH ?
Un Data Processing Agreement (DPA), ou accord de sous-traitance, est le contrat qui encadre le traitement des données personnelles par un sous-traitant. Dans un contexte RH, il lie l’entreprise (responsable de traitement) à son éditeur SIRH/LMS (sous-traitant).
L’article 28 du RGPD impose un certain nombre de mentions obligatoires : description du traitement, mesures de sécurité, gestion des sous-traitants ultérieurs, transferts hors UE, droit d’audit, etc.
Ces éléments complètent vos démarches liées aux droits des salariés et aux durées de conservation des données RH.
Les 12 points clés à vérifier dans un DPA éditeur RH
1. Clauses obligatoires de l’article 28
Le contrat doit lister les finalités du traitement, la durée, la nature des données et les obligations de confidentialité.
2. Mesures techniques et organisationnelles (TOM)
Exigez des précisions sur le chiffrement, la gestion des accès, la journalisation et les tests réguliers. Exemple Zola : hébergement en Europe et chiffrement avancé avec audits trimestriels.
3. Hébergement en Europe
Vérifiez que vos données RH sont hébergées en UE ou en France, afin d’éviter des transferts non conformes.
4. Transfert hors UE
Si des données quittent l’UE, le DPA doit prévoir des clauses contractuelles types (CCT) et une évaluation des pays tiers.
5. Gestion des sous-traitants ultérieurs
L’éditeur doit vous informer de toute sous-traitance supplémentaire et recueillir votre autorisation.
6. Notification des violations de données
Le délai standard : 72h maximum. Vérifiez que ce délai est bien inscrit dans le DPA.
7. Droit d’audit
Vous devez pouvoir réaliser ou commander un audit annuel pour vérifier la conformité de l’éditeur.
8. Confidentialité et personnel autorisé
Le DPA doit prévoir que seules des personnes autorisées, formées et soumises à la confidentialité accèdent aux données.
9. Réversibilité et suppression des données
Précisez comment vos données seront restituées ou supprimées à la fin du contrat, dans quels délais et formats.
10. Durée de conservation
Le DPA doit indiquer la durée de conservation des données RH, distincte de la durée du contrat.
11. Assistance au responsable de traitement
L’éditeur doit vous accompagner dans la gestion des droits des personnes (accès, rectification, effacement).
12. SLA et conformité continue
Le DPA doit inclure des engagements de service (SLA), notamment sur la disponibilité, la sécurité, et la conformité continue (PIA, audits réguliers).
Avant de signer, vérifiez la cohérence entre le DPA et vos exigences internes de sécurité RH ou vos certifications (ISO 27001).
Encadré – Checklist DPA 2025
Notre checklist pour vérifier un DPA en un coup d’œil :
- Clauses article 28 RGPD
- Sécurité et chiffrement
- Hébergement européen
- Gestion des sous-traitants
- Notification 72h
- Réversibilité et suppression
- SLA sécurité et conformité
Bonnes pratiques d’audit
- Prévoir un audit annuel de conformité.
- Exiger des tests de restauration de données tous les trimestres.
- Documenter chaque audit et correctifs apportés.
Conclusion
Le DPA n’est pas un simple document juridique : c’est une garantie de confiance entre votre entreprise et votre éditeur RH. En suivant cette checklist et en exigeant des preuves concrètes (hébergement, chiffrement, audits), vous sécurisez vos données RH et démontrez votre conformité auprès de vos équipes et de votre direction.
👉 Pour aller plus loin, explorez nos ressources complémentaires sur le SIRH open source vs SaaS et la bonne gestion du registre des traitements RH.
Vos questions sur les DPA éditeurs RH
Quelle différence entre DPA et NDA ?
Un DPA encadre le traitement des données personnelles conformément au RGPD. Un NDA (accord de confidentialité) protège les informations confidentielles échangées, mais ne couvre pas les obligations légales liées aux données personnelles.
Comment aligner DPA et SIRH/LMS ?
En intégrant le DPA dans votre gouvernance RH et en reliant vos outils à une politique de formation RGPD. Exemple : un MOOC intégré au LMS pour sensibiliser vos collaborateurs.
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